Tendresse de fin de journée ✨

Jean -Paul avait rejoint la chambre suivi de très près par son épouse. Il la trouvais plus belle que jamais bien que la tristesse baignait tout de même son regard amoureux..Il enflait un boxer et un tee shirt blanc et s'approchant de sa belle il embrassait tendrement sa nuque alors qu'elle zieutait son dressing dans l'espoir d'y trouver la tenue qui ferait son bonheur. Le policier murmurait.

– Je te verrai bien dans ta nouvelle petite robe noire c'est soir. Mais avant tu m'avait pas réclamé un message Mh? Tu l'a bien mérité !

Léa admirait l’aisance avec laquelle son mari parvenait à choisir sa tenue, il n’eut aucune once d’hésitation et cela impressionnait la mère de famille. Ce soir là l’adjointe au maire quant à elle avait bien du mal à choisir sa tenue. Alors qu’elle fut en pleine hésitation elle se retrouva intrigué par la tristesse dans le regard de son époux.

- Chou ? Qu’est-ce qu’il y a ? Tu as un petit regard… tu es triste ?

Après avoir écouté son mari celui-ci lui proposait de mettre sa robe noire. La maman d’Aurore lui souriait.

- Waouh comment tu as su ? Je n’ai rien dit mais tu as compris que j’avais dû mal à me décider… Mon cœur t’es si beau tu pourrais mettre un sac poubelle sur toi que ça t’irai ! Je vais mettre cette robe noire c’est un bon choix mon cœur merci, j’espère qu’elle va m’aller. Tu veux pas mettre ta chemise noire pour qu’on soit assorti ?

Léa allait chercher sa robe dans son dressing quand au même moment son époux évoquait le massage qu’elle avait tant attendu. C’était le mot magique pour Léa, elle renonça temporairement à sa robe et elle coura dans le lit.

- Oh ouiiiiiiiiiiii un massageeee, je suis prête mon ange c’est quand tu veux.

Léa avait remarqué la tristesse de son époux en une fraction de seconde . C'était affolant à quel point elle pouvait le connaître au point de déchiffrer chacune de ses émotions a une vitesse folle .

– Je suis tellement amoureux de toi. Si seulement t'avais conscience d'à quel point je t'aime . Et je réalise que même si je te dis le contraire je suis triste de ne pas avoir pu t'offrir ce que tu désires par dessus tout. A savoir un second bébé... Quand à mon intuition légendaire elle a envie frapper. La petite robe noire t'ira comme un gant...

Jean Paul se décida sur les conseils de sa belle a assortir sa chemise à la robe que sa femme porterait. Puis revenant à son massage il reprit la parole.

– Allonge toi ma chérie... Tu préfères l'huile ou une crème aujourd'hui ?

La confidence de Jean-Paul avait profondément ému Léa, elle ne pu retenir ses larmes trop longtemps face à l’homme qu’elle aimait par dessus tout… Ni une ni deux elle le prit dans ses bras et le serra de toute ses forces.

- Mon amour ça me fait terriblement mal au cœur, tu as ignoré ta peine pour calmer la mienne mais en réalité tu souffres autant que moi… et je ne sais pas pourquoi mais je m’en doutais, une partie de moi ne pouvais pas y croire… Je te promets qu’on l’aura un jour ce bébé ! Tu n’es pas seul, moi non plus je n’ai pas réussi à te donner ce second enfant et ça me crève le cœur…
-
Léa s’allongeait à plat ventre sur le lit en attendant son massage.

- Mmh je veux bien l’huile aujourd’hui s’il te plaît mon mari chéri.

Voir la femme de sa vie dans un tel état de détresse émotionnel détruisait viscéralement le père de famille. Il ne tarda pas à répondre à l'étreinte de son épouse avec la même force. Il l'a serrait contre lui de toute ses forces comme s'il craignait qu'elle lui échappe.

– Je t'aime mon cœur et je sais que tout bientôt on annoncera à nos princesses qu'elles seront grande sœurs . J'en suis certain. On essaiera jusqu'à épuisement s'il le faut.

L'époux de Léa attrapait l'huile en fit couler quelques gouttes dans ses mains. Il le fit chauffer avant de débuter son massage remarquant les nombreuses tensions qui encombraient sa dame.

– Dis - donc en dehors de cette grossesse qui met du temps à arriver. Quelque chose te tracasse ? Parce que ça fait un bail que t'as pas été un tel sac de nœuds ma douce

Rien qu’à l’idée d’imaginer annoncer à Aurore et Lucie qu’elle allaient devenir grande sœurs suffisait à rendre le sourire à la mère de famille.

- Tu as raison mon cœur, on essaiera jusqu’à épuisement puis on ne va pas se mentir concevoir un enfant ce n’est absolument pas la chose la plus désagréable du monde au contraire…

En massant son épouse, Jean-Paul remarquait que de nombreuses tensions encombraient Léa il la questionna.

- Un peu tout et un peu rien à vrai dire… déjà oui y’a cette grossesse qui tarde à venir mais également la peur du temps qui passe… regarde, notre fille est née hier et elle a bientôt 4ans j’ai tellement peur de passer à côté de son enfance et de ne pas asser profiter d’elle. Puis… Lucie c’est une ado elle ne va pas tarder à nous faire sa crise d’adolescence, je ne suis pas prête à voir tout ce petit monde grandir si vite.

La médecin profitait de son massage.

- Tu as des mains magnétiques, il fait du bien ton massage mon amour. Dis moi on va dîner au restaurant dans combien de temps ?

Jean-Paul n'avait aucun mal à entendre et comprendre les crainte de sa douce . Cependant quelque chose lui échappait. Il cherchait soigneusement ses mots alors qu'il tentait tant bien que mal de dénouer les tensions de sa belle.

- La peur du temps qui passe? Toi? Ecoutes tu es une mère exceptionnelle. Et au cas ou t'aies le moindre doute la dessus, je suis là pour te rappeller qu'être une femme accomplie professionnellement c'est compatible avec le fait d'être une bonne maman... Tu gères tout de front. Et tu le fait à merveille, alors s'il te plait. Laisses toi respirer princesse.

Le père de famille se penchait le temps pour lui déposer un tendre baiser sur la nuque de sa belle.

- Je crois qu'on a pas d"heure? Si?

La médecin tentait tant bien que mal d’expliquer à son époux son ressenti de mère qui voyait son enfant grandir à une vitesse folle. Les mots de Jean-Paul lui faisaient du bien et la rassurait sur son rôle de maman.

- Merci mon amour de me dire tout ça. Mais oui j’ai peur du temps qui passe, de louper les moments importants dans la vie des filles parce que je suis occupée ailleurs, elles grandissent tellement vite on passe forcément à côté de quelque chose.  J’ai l’impression qu’on est devenu parents hier le temps passe si vite tu vas voir on va cligner des yeux et on sera grand-parents.  J’ai le sentiment de ne pas assez profiter de mon enfant et je m’en veux.

Le père de famille parvenait à détendre son épouse, celle-ci mettait de côté ses tensions et profitait pleinement du massage qu’elle avait tant désiré de l’homme qu’elle aime.
La maman d’Aurore ne disait plus un mot et prenait plaisir à sentir les mains délicates de son époux la masser.

Quelques minutes plus tard Jean-Paul répondait à sa question.

- Non c’est vrai ta raison on a pas d’heure vu qu’on a pas les filles !

Le ventre de Léa gargouillait et elle riait.

- J’ai quand même un peu faim… ça creuse ton massage chouchou.

Jean- Paul écoutait attentivement son épouse. C'était un homme assez pragmatique. Selon lui, tout problème exposé devait avoir sa solution et même si parfois cette façon de raisonnait pouvait avoir tendance à lui jouer des tours il s'entêtait souvent à creuser dans ce sens là.

- J'te demanderais jamais de diminuer tes heures au cabinet tu as déjà renoncer à tellement en mettant un terme à ta vie de chirurgienne. Mais tu crois que tu pourrais ... Je sais pas trop... Déléguer à la mairie par exemple? Ca te permettrait de passer plus de temps avec les filles, et peut être de cesser de nous voir plus vieux qu'on l'est ?

Bien évidemment cette dernière phrase était prononcée sur le ton de la plaisanterie. Mais le commandant sentait cependant que cette discussion était importante.

- Ouhla il est temps qu'on aille diner là... Tu sautes dans ta robe princesse On part dans une demie heure?

Léa était une femme entrepreneuse et épanouie avec ses deux métiers et ne pourrait pas imaginer sa vie professionnelle sans ces deux métiers… elle avait soif d’aider le monde quitte à tirer un peu trop sur la corde. Elle savait que son époux avait raison, elle devait se ménager mais elle n’y parvenait pas.

- Je sais que tu as raison… mais je ne me vois pas mettre mon travail à la mairie en pause et encore moins celui du cabinet. J’ai besoin de travailler, de me sentir utile, de me sentir femme en plus de mère, d’être indépendante. Je te dis ça car je sais que t’es la personne sur cette terre qui me comprend le mieux, je sais que tu te mets facilement à ma place. Toi et moi on est pareil, si je te disais de te ménager au commissariat tu ne le pourrais pas. Tu sais parfois ma vie d’ancienne chirurgienne me manque terriblement j’ai l’impression de ne sauver aucune vie. Sincèrement tu penses que j’ai fait le bon choix de renoncer à cette vie ? Est-ce que la médecine générale ça me correspond vraiment ?

Le commandant annonçait à sa belle qu’ils partaient dîner dans une trentaine de minutes.
Ce qui laissa le temps à la médecin de se faire belle pour son époux.

- Ouiii on va manger avant que je te croque toi.

La maman d’Aurore enfila sa robe noire, se maquillait, se parfumait.

30 minutes plus tard…

- Chéri je suis prête…

A l'entente du discours de son épouse Jean- Paul compris rapidement que raisonner Léa ne serait pas une mince affaire. Il n'était d'ailleurs pas certain que ce soit une bonne idée de faire du forcing sur le sujet ce soir. Il tenait cependant à la rassurer du mieux qu'il le pourrait.

- Hé Léa... Respires ma jolie, je te l'ai dit . C'est ok de ne pas te sentir prête à renoncer à ton travail d'accord. Ecoutes ... Ce soir on laisse tout ça de coté et on profites de la soirée pour se détendre, mais si tu veux demain on se pose on en discute et on trouve des solutions ok? Allez file Cendrillon t'as la permission de minuit...

Le jeune homme profitait lui aussi de la demie heure qu'il avait donner à sa femme pour se préparer et se parfumer. Une fois pret il observait son épouse et la fit tourner sur elle même.

- C'est un oui,comme toujours. Tu es magnifique princesse.